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"Il accomplit sa mission avec la volonté de réussir et d'inspirer, et si nécessaire en prenant des décisions difficiles." Code du manager - Article 2
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En tant que manager, il y a des moments où vous devez prendre des décisions qui ne seront pas toujours bien accueillies. Que ce soit fixer des objectifs ambitieux, restructurer une équipe ou refuser une opportunité risquée, ces décisions ne sont jamais faciles à prendre. Pourtant, c'est justement dans ces moments de doute et de résistance que le véritable leadership s'exprime.
Je veux vous parler d’un concept qui m’a accompagné tout au long de ma carrière militaire et que j’applique aujourd’hui dans le coaching des managers : le courage managérial.
Lorsque j'étais chef commando, chaque mission était une aventure en soi, remplie d’incertitudes, de stress, et souvent de décisions qui pouvaient impacter non seulement le succès de l’opération, mais aussi la vie de mes hommes. Je me souviens d’une mission particulièrement tendue, où nous étions à quelques centaines de mètres de combattants ennemis. Les conditions étaient extrêmes.
Il était évident que je devais prendre une décision risquée pour que nous puissions accomplir notre mission. Certains de mes hommes n’étaient pas convaincus par la stratégie, et je savais que mon choix ne serait pas populaire. Mais en tant que leader, il était de ma responsabilité de peser le pour et le contre, et de choisir ce qui était le mieux pour l'équipe, même si cela impliquait d’être seul pendant un instant.
Cette situation reflète parfaitement ce que vivent les managers dans les entreprises. Bien sûr, la plupart des décisions que vous prenez n’auront pas des implications de vie ou de mort, mais elles peuvent avoir des impacts significatifs sur la motivation et la dynamique de votre équipe. Fixer des objectifs ambitieux, prendre des décisions impopulaires pour garantir la réussite d'un projet ou ajuster des priorités... cela demande du courage.
L’une des premières responsabilités d’un manager est de fixer des objectifs clairs et ambitieux. C’est là que beaucoup de managers hésitent. Pourquoi ? Parce qu’il est plus simple de rester dans la zone de confort. Fixer des objectifs modérés permet d'éviter les risques, les tensions, et potentiellement l’échec. Mais pour un chef inspirant, cela n’est pas suffisant.
Un bon chef sait que pour réussir, il faut pousser son équipe à atteindre des objectifs qui, au départ, peuvent paraître inaccessibles. Cela demande du courage, car vous devez non seulement croire en votre vision, mais aussi être capable d’emmener toute une équipe avec vous. Lors d’une mission militaire, si je n'avais pas fixé d'objectifs élevés et clairs, mes hommes n'auraient jamais atteint le niveau de performance nécessaire pour réussir. Cette même logique s'applique dans une entreprise.
Pour vous, manager, cela signifie définir des objectifs qui poussent votre équipe à se surpasser, mais en leur fournissant également le soutien nécessaire pour qu’ils aient confiance en leur capacité à les atteindre. Et rappelez-vous que même si ces objectifs sont ambitieux, leur clarté doit permettre à chacun de comprendre leur rôle dans la mission globale. Les briefings militaires sont fait pour permettre toutes ces étapes : informer, adhérer, briefer, reformuler.
Le courage managérial, c'est aussi être capable de prendre des décisions difficiles, même quand elles sont impopulaires. Une des erreurs fréquentes que je vois chez les managers est de vouloir éviter les conflits, au détriment de l’efficacité et de la performance de l’équipe. Mais les chefs qui cherchent à plaire à tout prix perdent rapidement leur crédibilité.
Dans mon expérience de commando, certaines décisions devaient être prises dans l’urgence et sans consensus. Parfois, mes hommes ne comprenaient pas pourquoi je prenais telle ou telle décision, mais ils savaient que je n’agissais jamais de manière impulsive. Mon rôle était de leur expliquer, dès que possible, pourquoi ces décisions étaient nécessaires et ce que cela signifiait pour la mission.
En tant que manager, il en va de même. Vous devez être prêt à prendre des décisions stratégiques, même si elles ne plaisent pas à tout le monde. Cela peut inclure des décisions comme réduire les effectifs d’un projet, refuser une demande de promotion, ou réorganiser les responsabilités au sein de l’équipe. Ce n’est jamais facile, mais si vous communiquez clairement et expliquez les raisons derrière ces choix, vous gagnerez le respect de votre équipe, même si cela crée des tensions initiales.
Le courage managérial, c'est aussi savoir reconnaître les efforts de son équipe et célébrer les succès, même les plus petits. Ce n'est pas une question de flatterie, mais un levier puissant pour maintenir la motivation, surtout après des décisions difficiles.
Dans l'armée, après chaque mission réussie, nous prenions toujours le temps de débriefer (3A) et de reconnaître ce qui avait été accompli. C'était essentiel pour maintenir la cohésion d’équipe et renforcer la confiance mutuelle. Pour un manager, célébrer les succès, qu'il s'agisse de l'atteinte d’un objectif ou simplement d’un effort collectif remarquable, est indispensable. Cela crée un cercle vertueux : lorsque votre équipe voit que son travail est valorisé, elle est plus motivée pour atteindre les prochains objectifs, même si le chemin est ardu.
En entreprise, le courage managérial est un des piliers de la réussite collective. Un manager qui fixe des objectifs ambitieux, prend des décisions difficiles et célèbre les succès inspire confiance et respect. C’est en incarnant ces valeurs que vous pouvez transformer la performance de votre équipe et, par conséquent, la performance de votre entreprise.
Si vous souhaitez incarner ces principes et apprendre à devenir un leader plus courageux et inspirant, je vous invite à en discuter ensemble. Le courage managérial ne s’apprend pas du jour au lendemain, mais avec les bonnes méthodes et un accompagnement adapté, vous pouvez rapidement transformer votre style de management et celui de votre entreprise.